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Barillec Marine optimises the power systems of the buoy tender, PROVENCE

BARILLEC Marine vient d’achever la refonte des variateurs des ensembles propulsifs du baliseur PROVENCE dans le cadre de son arrêt technique programmé à la Seyne-sur-Mer. Le nouveau système sur-mesure, composé d’équipements communicants de dernière génération est plus adaptés aux contraintes d’exploitation. Le navire est plus fiable et efficient, la conduite optimisée et la gestion de l’énergie maîtrisée, comme l’explique Benoît Vigot, responsable technique de l’Armement des Phares et Balises.

Du sur-mesure mieux adapté aux besoins opérationnels

Le baliseur océanique de 38 mètres Provence a été construit en 1989 pour la subdivision des Phares et Balises de Marseille afin d’entretenir le balisage maritime en Méditerranée. L’Armement des Phares et Balises procède au rétrofit progressif des installations du Provence depuis 2015, pour palier à des problèmes d’obsolescence. Après le remplacement de la commande et la gestion des propulseurs Voith, suivis des apparaux hydrauliques, l’armement a lancé un marché pour la réfection du système propulsif  :  armoires de variation des moteurs à courant continu des propulseurs, chaîne de commande associée et platines en timonerie. Ce marché comportait également une option pour le propulseur d’étrave. Dans le cadre de cet appel d’offre européen, le choix s’est porté sur l’offre technique de BARILLEC Marine qui consistait dans le remplacement des variateurs de vitesse des deux propulsions principales de 2 X 330 kW et du contrôle commande des moteurs électriques du propulseur d’étrave d’une puissance de 209 kW.

« Nous avons retenu l’offre dans sa globalité, explique Benoît Vigot, responsable technique de l’Armement des Phares et Balises, basé à Quimper, pour disposer d’un ensemble cohérent. Le succès de l’opération tient en grande partie dans la capacité d’écoute et la réactivité des équipes de BARILLEC Marine qui ont su répondre au plus près de nos contraintes et avec lesquelles nos propres équipes se sont parfaitement coordonnées. »

« Victor Bourdin, notre ingénieur d’armement pour la Méditerranée, l’équipage et l’équipe de projet de BARILLEC Marine se sont réunis pour définir les contraintes d’exploitation (manœuvres portuaires, routes libres, travaux de balisage avec et sans positionnement dynamique…) et les contraintes techniques liées à l’installation existante sur le navire (puissance des groupes, réactivité et disponibilité de cette puissance, communication et interactions avec la gestion des propulseurs Voith et avec le système de positionnement dynamique, informations à exploiter pour un fonctionnement optimal…) »

Un système performant et un service de proximité

 « Nous avons eu des échanges dans nos locaux à Concarneau, explique Alexandre Ermel, responsable d’affaires de BARILLEC Marine, puis sur site à Marseille afin d’effectuer les relevés de paramètres nécessaires pour connaître les limites techniques du système et nous permettre de réaliser une étude pour mettre en place le projet que l’armement a validé.  Nous avons réalisé toute l’ingénierie ainsi que les plans de production et d’intégration. La réalisation des synoptiques et la fabrication des platines s’est faite dans nos ateliers à Concarneau, ainsi que le pré-câblage des armoires électriques. » 

« Après les tests en atelier en début d’année, en présence du Bureau Veritas, de Victor Bourdin et moi-même, raconte Benoit Vigot, l’ensemble a été expédié à Marseille.  L’installation à bord, prévue en avril a été décalée à cause de la crise sanitaire et a débuté mi-septembre. Les travaux ont duré un mois dans le cadre de l’Arrêt Technique Programmé du navire à La Seyne Sur Mer.  Les interventions de BARILLEC Marine se sont déroulées en même temps que celles des nombreuses entreprises en co-activité sur le navire et les équipes chantier se sont parfaitement coordonnées, tenant les plannings et les délais. »

Après l’installation à bord, plusieurs essais ont eu lieu, d’abord au sec une fois les systèmes câblés puis à quai et en mer, qui ont permis de valider la chaîne propulsive avec l’armement et le Bureau Veritas.

Fiabilité et optimisation énergétique

« Avant, nous avions essentiellement des soucis de fiabilité dû à l’obsolescence du système vieillissant, explique le responsable technique de l’armement. A cela s’ajoutaient des coûts induits de réparation conséquents, notamment pour refaire des cartes électroniques. Le nouveau système offre une remontée d’information continue qui nous permet d’optimiser la puissance avec des réglages de seuils plus fins. Ceci avec un matériel de dernière génération, plus efficace et fiable. Nous disposons d’une interface homme-machine communicante avec lecture des paramètres et de l’état des composants en temps réel. C’est très avantageux pour la conduite du navire, pour l’exploitation et la maintenance de l’ensemble. Nous pouvons affiner au mieux la puissance nécessaire, ce qui nous permet aussi d’optimiser la gestion énergétique de manière efficiente. »

Une réflexion pour le renouvellement de la flotte

« Dans le cadre d’un rétrofit, ce type d’installation avec des technologies avancées, répond au besoin de récupération de la fiabilité du système et aux capacités du navire existant. Cela nourrit aussi notre réflexion pour l’avenir. Nous avons l’ambition de recourir à davantage de technologies vertes et de tendre vers des propulsions zéro rejets pour nos futurs navires, explique Benoît Vigot.  Cela peut passer par une alimentation par batterie ou d’autres solutions techniques.

Le plan de modernisation de la flotte Affaires Maritimes 2022, qui comprend le projet de 9 navires neufs – dont deux baliseurs côtiers ont déjà été construits et un est actuellement en cours d’appel d’offre – couplé au plan de relance et à la volonté du Gouvernement de verdir ses ports avec des moyens adaptés, devrait nous permettre de lancer prochainement de nouveaux Appels d’offres, dont un baliseur océanique à l’horizon 2021. »